mercredi 10 avril 2013

Saint Fulbert.

Sommaire du 10 avril :

  • Portrait psychologique des " Fulbert ",

  • Quelques personnes célèbres nées un 10 avril,

  • Quelques 10 avril dans l'Histoire,

  • Humeur du jour en photo couleur

  • 24ème extrait du roman " La Prophétie à la Fleur de Lys ",

  • Citation du jour.

  



Aujourd'hui, le saint patron du jour est :

 

Saint Fulbert ( - ? / 1028 )

Qui était-il ?
Confesseur.Nous connaissons l'origine germanique de son nom : " Fulc " peuple et " Bert " brillant.
Tel fut bien l'évêque carnute, à la fois musicien, savant et hagiographe.
On ne sait d'où il vient, mais on sait que Gerbert fut son maître à l'école de Reims;
Gerbert devint pape sous le nom de Sylvestre II.
Celui qui est le " pape de l'an mille " le fait venir à Rome.
Précepteur du fils du roi Hugues Capet, il fonde à Chartres une école appelée à une grande notoriété.
On n'y apprend pas seulement la théologie, mais encore la géométrie, la médecine, la philosophie.
Le roi le fit nommer évêque de Chartres en 1006.
Il sera un évêque consciencieux et intègre, soucieux de l'indépendance de l'Eglise, mais aussi de paix et de concorde dans le respect des personnes.
C'est ainsi qu'il recherche à concilier le comte de Blois avec le roi de France.
En 1020, la cathédrale de Chartres disparaît dans les flammes.
Fulbert se démène pour financer la construction d'une nouvelle basilique.
Ses dons musicaux furent mis au service de la liturgie et au service du culte marial qu'il contribua à développer, Notre-Dame était souveraine à Chartres.



Portrait psychologique des " Fulbert " selon l'excellent

et récréatif ouvrage de Pierre le Rouzic

" Un prénom pour la vie " 


Type caractérologique :
Il y a chez eux une manière d'observer les autres, de regarder le monde, qui s'apparente assez bien à la sage immobilité du marabout, qui est leur animal totem.
Ils ont une forte émotivité, une grande activité.
Psychisme :
Ce sont des introvertis au risque de se replier, un peu trop dans leur coquille.
Ils sont objectifs, capables de dévouement bien qu'ils manquent de confiance en eux.
Volonté :
Ne savent pas toujours ce qu'ils veulent ou, tout au moins, ils l'expliquent assez mal.
Mais, quand ils sont partis, on ne les arrête plus.
Emotivité :
A fleur de peau au risque d'arriver à faire le contraire de ce qu'ils ressentaient.
Réactivité :
En ont mais au travers de l'amitié et s'en servent pour pallier à leur peur de l'échec.
Activité :
Excellente.
Ils sont attirés par les études philosophiques. Ils aiment tout ce qui touche au psychologique, au médical ou paramédical.
Ce sont des écrivains, des musiciens, des artistes.
Ils peuvent être également de bons agriculteurs, faire de consciencieux ingénieurs.
Intuition :
Très intuitifs et s'en servent, parfois, trop.
Intelligence :
Profonde, synthétique. Grande mémoire.
Affectivité :
Ruminent souvent leurs déceptions. Peuvent s'avérer de parfaits possessifs mais cela dans le sens de la protection.
Moralité :
Rigoureuse = " La loi, c'est la loi ". tendance à la superstition.
Vitalité :
Très résistants à la fatigue. Ils ont, cependant, besoin de sommeil et de grand air.
Leurs points faibles : les reins et les yeux. 
Sensorialité :
Chut ! Top secret !
Dynamisme :
Seulement s'il le faut.
Sociabilité :
Préfère les petits cercles d'amis intimes où ils vont retrouver de la profondeur et de la rigueur dans le partage.
Conclusion :
Il ne faut pas les bousculer, être patients avec eux sans manquer de fermeté et enfin, et surtout, ne pas les juger voire les condamner car le marabout pourrait s'enfuir en courant.

Origine du prénom " Fulbert ":

Vient de la langue germanique et veut dire " peuple brillant ".
Le " Plus " des Fulbert : Sociables, plaisants, émotifs, vifs d'esprit, d'une grande adaptabilité, ont le sens de l'humour, persuasifs, enthousiastes, stables et persévérants.
Le " Moins " des Fulbert : Parfois hésitants, assez susceptibles et vaniteux, nerveux.

Qu'est-ce qu'un carnute ?
Habitant de la Gaule celtique exploitant le riche plateau de la Beauce.
Tite-Live compte les Carnutes parmi les peuples gaulois, qui, conduits par le semi-légendaire Bellovesos, émigrèrent vers l'Italie au temps de Tarquin l'Ancien.


Qu'est-ce qu'un hagiographe ?
C'est un écrivain qui traite de la vie et du culte des saints.


Quelques personnes célèbres nées un 10 avril...

 Théodose II
10 avril 401 / 28 juillet 450
Empereur romain d'Orient
 Jacques V d'Ecosse
10 avril 1512 / 14 décembre 1542
Roi d'Ecosse
 Juliette Drouet
10 avril 1806 / 1883
Elle est passée à la postérité pour avoir été la compagne de Victor Hugo pendant près de 50 ans.
 Joseph Pulitzer
10 avril 1847 / 29 octobre 1911
Journaliste américain d'origine hongroise
Il créa le " Prix Pulitzer " récompensant des œuvres dans le domaine du journalisme, de la littérature et de la musique classique
 Vladimir Ilitch Oulianov plus connu sous le nom de Lénine
10 avril 1870  / 24 janvier 1924
Révolutionnaire et homme politique russe
 Guillaume Canet
10 avril 1973
Acteur, réalisateur et scénariste français


Quelques 10 avril dans l'Histoire...

10 avril  879 : Louis III devient roi des Francs.
10 avril 1941 : L'Afrikakorps entame le siège de Tobrouk.

Humeur du jour en photo couleur :

LE BLANC














Voici le 24ème extrait de mon roman de style historique intitulé

 " La Prophétie à la Fleur de Lys "



Œuvre inscrite et protégée par la Société des gens de lettres, la SGDL

Hôtel Massa

38 rue du Faubourg Saint Honoré

75004 Paris

Tome 1er

Chapitre V

... Suite

Le lendemain, le 20 avril 1610, nos deux Briançonnais, après avoir fait leurs adieux à Louis, se rendirent à Beaune où ils arrivèrent en fin d’après-midi.
Ils ne s’y arrêtèrent que le temps de signer les papiers avec monsieur de Boissac et, malgré la somme qu’il venait de débourser, Balthazar n’était encore qu’un marquis de fait…
Il voulait l’être de plein droit et pour cela, il lui fallait encore les signatures du roi et du Parlement...
Il n’avait donc pas de temps à perdre, il devait se rendre à Paris au plus vite.
Balthazar ne se laissa aucun repos, pas plus à son cheval qu’à son valet, d’ailleurs...
Ils avancèrent rapidement et régulièrement à travers tout le royaume…
Ils firent étape à Villefranche, Mâcon et Chalon-sur-Saône sans qu’aucun incident ne vienne altérer le rythme de leur cavalcade.
Ce n’est que le vendredi 24 avril 1610, à hauteur d’Autun, que les choses se gâtèrent et, c’est à ce moment-là, que monsieur de la Tour d’Havrincourt eut à se couvrir de ridicule prouvant ainsi, par le fait occasionné, que l’éclat des nouveaux titres ne valait pas encore celui des anciens…
Notre duo, rompu et brisé par tant de lieues avalées, se mit à chercher quelque endroit susceptible de leur offrir le gîte et le couvert et ce n’est qu’aux alentours de vêpres qu’ils trouvèrent l’Auberge du Lys d’Argent ; petite bâtisse sans prétentions mais bien entretenue et dont la cuisine était connue de toute la région...
- Bon, arrêtons-nous là, Gaspard, et va demander s’il est possible de séjourner en ces lieux.
- Bien, sire...
- Ah ! J’oubliais ! Demande-leur deux chambres, tu l’as bien mérité...
- Merci ! Monsieur est trop bon ! lui répondit Gaspard qui, ravi, s’engagea dans l’auberge pour s’acquitter de son mandat…
- Je peux bien faire ça ! se dit Balthazar, je ne le paye plus depuis 4 mois...
- Bonjour monsieur l’aubergiste, fit Gaspard, auriez-vous deux chambres ?
- Oui, mon bon monsieur et vous avez de la chance ; ce sont les deux dernières...
- Soit, je les prends...
- Ah, non ! lui fit-on dans le dos, cela est impossible…
Gaspard se retourna et vit un mystérieux inconnu, richement habillé…
- Je vous demande pardon, monsieur ?
- Oui ! Vous avez bien entendu ; ces deux chambres sont pour moi...
- Mais, monsieur ! fit l’aubergiste, il était avant vous et...
- Point d’affaire ! Vous me les donnerez lorsque vous saurez qui je suis...
- Dans ce cas…
- Mais, monsieur l’aubergiste ! s’indigna Gaspard, est-ce là toute votre honnêteté ?
Savez-vous seulement pour qui je viens demander ces deux chambres ?
L’aubergiste ne savait plus quoi faire...
Nous en étions là lorsque Balthazar, ne supportant plus ce délai d’attente, entra comme une furie dans l’auberge :
- Eh bien, monsieur, qu’est-ce ? Seriez-vous en train de disputer le prix des chambres qu’on vous a demandé ?
- C’est que… avait commencé de répondre l’aubergiste lorsqu’il fut interrompu par l’étranger…
- C’est que monsieur ne peut satisfaire votre demande car j’ai besoin, plus que vous, de ses deux dernières chambres...
- Je me moque de ce dont vous avez besoin, monsieur, lui répondit Balthazar.
- Eh bien, en voilà des manières ! lui rétorqua l’inconnu. Aubergiste ! Vos deux chambres pour…
- Que nenni ! se mit à crier Balthazar, ces deux chambres sont miennes, vous dis-je !
L’aubergiste, devant pareil spectacle, devint rouge de confusion et ne sut qui satisfaire ; d’autant plus qu’il n’avait pu découvrir, dans la conversation, l’identité de ces deux voyageurs en conflit. Il s’essaya à la diplomatie...
- Messires, ne vous en déplaise mais, comme vous le savez, il ne me reste que deux chambres ; ne pourriez-vous pas convenir d’un arrangement ? Cela me tirerait de l’embarras...
Il avait dit « messires » car il avait remarqué que, des quatre hommes, deux seulement se disputaient les chambres ; les deux autres semblaient n’attendre que des ordres pour réagir…
- Mais de quel arrangement voulez-vous parler ? lui demanda l’étranger.
- Je ne sais pas… Ne pourriez-vous pas les partager, par exemple ; deux personnes par chambre, cela se fait...
- Que non pas ! lui répondit Balthazar, je ne m’entends à aucun partage ; j’étais le premier…
- Monsieur, quelle impertinence ! s’indigna l’étranger, quel est votre nom, je vous prie ?
- Monsieur d’Aboncourt de la Tour d’Havrincourt, futur marquis d’Aigues…
- Hum ! Futur marquis d'Aigues ?
- Oui...
L’étranger se mit à sourire...
- Eh bien, monsieur, qu’y a-t-il de si plaisant dans ce que je viens de dire ? lui demanda Balthazar.
- Vous mettez en lumière un titre que vous n’avez pas encore ; cela sent trop la nouvelle noblesse et je vous avouerais que je préfère l’ancienne...
- Mais, qui donc êtes-vous pour avoir de telles préférences ?
- Monsieur le marquis de Rochefort...
- Mes... Mes hommages, monsieur le marquis ! balbutia Balthazar, que je suis d'aise de vous rencontrer...
Puis, Balthazar reprit :
- Je suis persuadé qu’avec l’éclat de votre nom et la noblesse de votre cœur vous me laisserait ces deux chambres car enfin je dois absolument me reposer…
- Mais, moi aussi, j’ai besoin de me reposer, monsieur le marquis de... Comment est-ce déjà ?
- D’Aigues ! Et sont-ce là des manières, monsieur !
- Mais de quelles manières me parlez-vous, monsieur le marquis de… ? Ah ! Comment est-ce déjà ? lui demanda le marquis de Rochefort pour la deuxième fois...
- D’Aigues !! s’écria Balthazar, tout en agrippant le pommeau de son épée, dois-je encore vous le rappeler ou préférez-vous que je vous corrige sur le champ ?
- Me corriger ? Moi ? Mais qu’ais-je fait pour mériter cela ?
- Je n’aime guère vos manières…
- Et qu’ont-elles mes manières ? lui demanda le marquis de Rochefort.
- Je prétends qu’elles font de vous un présomptueux, un railleur et un belliqueux, voilà ce qu’ont vos manières, monsieur…
- Est-ce vous qui me parlez de présomption et de nature belliqueuse ; qui donc parle l’épée en main, monsieur le marquis de... Comment est-ce déjà ? lui demanda-t-il pour la troisième fois...
- Marquis d’Aigues, vous dis-je !!!
- Futur marquis d’Aigues !
- Ainsi donc, vous ne faites que railler mon titre ! Cessez ! Sinon c’est à mon épée que vous parlerez...
- Comment osez-vous, monsieur ! Ignorez-vous qui je suis !
- En effet, je veux ignorer celui qui m'a manqué de respect, monsieur le...
Quel est votre titre déjà ?
- Marquis ! Je suis le marquis de Rochefort, vous dis-je ! Et puisque vous semblez perdre la mémoire, mon épée saura vous la faire retrouver, en garde monsieur !
Puis, se souvenant de l’édit de juin 1609 contre les duels, le marquis eut rapidement du remords.
- Monsieur, ne trouvez-vous pas qu’il messied à un homme de vouloir se battre parce qu’il n’est encore qu’un « futur marquis » ?.
- Bien au contraire ! Je trouve qu’il sied parfaitement à un homme de vouloir se battre pour un titre que vous ne cessez de moquer...
Le marquis de Rochefort se vexa de nouveau...
- Soit ! Mais, avez-vous bien réfléchi ; nous sommes de fines lames depuis 5 générations ?
- Et que croyez-vous que les miens fissent ; nous sommes, tous, de vaillants soldats !
- Or çà…



A suivre...


Citation du jour :


Nous entrons dans l'avenir à reculons

Paul Valéry